Édition du lundi 11 janvier 2016
Le Front national confirme son implantation électorale dans la fonction publique
« L’implantation du Front national au sein des trois fonctions publiques s’est confirmée de manière impressionnante lors du premier tour des élections régionales de 2015 », observe le Cevipof dans une courte étude rendue publique la semaine dernière. Le centre de recherches politiques de Sciences Po souligne aussi « le changement qualitatif » intervenu, le FN réussissant une implantation dans un milieu socio-professionnel « qui lui était traditionnellement hostile », tout particulièrement celui des enseignants où « il prend même racine ».
Comparant les résultats obtenus en novembre dernier avec ceux du premier tour de l’élection présidentielle de 2012, où « l’implantation du FN au sein des trois fonctions publiques s’était déjà affirmée », l’auteur de l’étude Luc Rouban, directeur de recherche au CNRS, constate que « le mouvement s’est sensiblement accéléré notamment chez les fonctionnaires de catégorie C ».
Et la différence par catégorie hiérarchique est même très nette, « le niveau de vote pour le FN diminuant à mesure qu’augmentent le niveau de diplôme comme le niveau de vie ». C’est dans la fonction publique hospitalière que que les agents de catégorie C votent le plus pour le parti de Marine Le Pen (44,7%), indique l’étude s’appuyant sur les réponses des actifs certains de voter pour le FN au premier tour des régionales. Vient ensuite la fonction publique d’Etat (39 %), suivie par la fonction publique territoriale (28,8 %). Chez les policiers et les militaires, le score du FN atteint 51,5 %. « Le niveau de vote moyen de vote FN au sein des entreprises publiques passe quant à lui à 30,3 %, contre 30,5 % pour l’ensemble des salariés », complète l’étude.
Environ 58 % des fonctionnaires ayant voté FN aux élections régionales avaient voté pour Marine Le Pen au premier des élections présidentielles de 2012, les nouveaux électeurs venant essentiellement de la droite.
Avançant ensuite « plusieurs clés d’explication », Luc Rouban évoque « l’évolution de l’offre politique du FN qui défend désormais les services publics » ; « le gel du point d’indice et la réduction régulière des effectifs, notamment dans la FPE » ; ou encore le recul de la place des syndicats dans la contestation sociale, comme en témoigne le faible taux de participation aux élections professionnelles de décembre 2014. « Enfin, une grande partie des fonctionnaires souffrent du décalage entre les discours sur la République et la laïcité et les pratiques du terrain où les demandes communautaires se multiplient. L’absence d’une philosophie claire de l’Etat et des services publics se fait sentir », analyse également le chercheur.
Télécharger l’étude du Cevipof.
Comparant les résultats obtenus en novembre dernier avec ceux du premier tour de l’élection présidentielle de 2012, où « l’implantation du FN au sein des trois fonctions publiques s’était déjà affirmée », l’auteur de l’étude Luc Rouban, directeur de recherche au CNRS, constate que « le mouvement s’est sensiblement accéléré notamment chez les fonctionnaires de catégorie C ».
Et la différence par catégorie hiérarchique est même très nette, « le niveau de vote pour le FN diminuant à mesure qu’augmentent le niveau de diplôme comme le niveau de vie ». C’est dans la fonction publique hospitalière que que les agents de catégorie C votent le plus pour le parti de Marine Le Pen (44,7%), indique l’étude s’appuyant sur les réponses des actifs certains de voter pour le FN au premier tour des régionales. Vient ensuite la fonction publique d’Etat (39 %), suivie par la fonction publique territoriale (28,8 %). Chez les policiers et les militaires, le score du FN atteint 51,5 %. « Le niveau de vote moyen de vote FN au sein des entreprises publiques passe quant à lui à 30,3 %, contre 30,5 % pour l’ensemble des salariés », complète l’étude.
Environ 58 % des fonctionnaires ayant voté FN aux élections régionales avaient voté pour Marine Le Pen au premier des élections présidentielles de 2012, les nouveaux électeurs venant essentiellement de la droite.
Avançant ensuite « plusieurs clés d’explication », Luc Rouban évoque « l’évolution de l’offre politique du FN qui défend désormais les services publics » ; « le gel du point d’indice et la réduction régulière des effectifs, notamment dans la FPE » ; ou encore le recul de la place des syndicats dans la contestation sociale, comme en témoigne le faible taux de participation aux élections professionnelles de décembre 2014. « Enfin, une grande partie des fonctionnaires souffrent du décalage entre les discours sur la République et la laïcité et les pratiques du terrain où les demandes communautaires se multiplient. L’absence d’une philosophie claire de l’Etat et des services publics se fait sentir », analyse également le chercheur.
Télécharger l’étude du Cevipof.
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